Etape 8

           Dénivelées positives cumulées   : 902m                       Temps de marche Topo-Guide, sans pauses   : 5h15
           Dénivelées négatives cumulées : 490m                      Temps de marche réalisé, avec pauses           : 4h15
          Heure du levé                                 : 5h30                         Heure de départ de l'étape                                : 7h30
           Appréciations strictement personnelles sur le refuge ou gîte à l'arrivée de l'étape.
           Refuge : Humide, 12 places seulement, il faut couper son bois pour le chauffage (logique) mais sans outil.
           Accueil: Pas de gardien.

Vendredi 21 Mai 2004.

Claude a passé une superbe nuit étoilée sur la terrasse. Mais dans le refuge à la place de Claude, d'autres randonneurs ont pris la relève pour les ronflements. Ce matin là, pas de petite toilette, juste un brossage des dents car la source est 150 m plus bas.
Après le petit déjeuner, nous commençons notre montée vers Bocca d'Oreccia (1427 m). La veille nous avions décidé de prendre la variante par les crêtes qui d'ailleurs est fortement déconseillée en début de saison car il y a beaucoup de névés et de couloirs enneigés. Nous laissons donc de côté le GR20 que nous récupérons un peu avant le refuge de Petra Piana.
Quand nous attéignons les crêtes de Serra Di Tenda nous apercevons au loin la mer et la baie de Sagone. Nous longeons les crêtes jusqu'à Bocca A Metta (1890 m) puis Punta Di I Pinzi (2021 m), où effectivement de la neige nous attend.

La température est idéale, ni trop chaude ni trop froide. La descente vers Punta Di Murace (1921 m) par les crêtes de Serra Bianca s'effectue à travers de grands névés. Quand la neige a disparu la descente devient de plus en plus dure, les pierriers font mal aux jambes.Quand nous arrivons à Bocca Manganellu, nous passons une liaison qui va en direction de Guagno, petit village dans la vallée de Libio. Nous continuons sur les crêtes pour atteindre le refuge de Petra Piana environ 30 minutes plus tard.

Nous arrivons de bonne heure au refuge, il est exactement 11h45. Il y a un seul randonneur dans le refuge, nous faisons connaissance. Pour une fois nos compères de route Christophe et Damien sont arrivés pratiquement en même temps que nous. Deux solutions, soit, on ne devient pas trop mauvais, soit, ils ont fait des pauses plus longues que nous. Le randonneur nous explique qu'il était déjà là, la veille au soir qu'il fait une pause d'une journée et il repart demain matin de bonne heure pour doubler les 2 étapes suivantes. Un chien errant l'accompagne depuis 2 jours.
Nous déjeunons tous ensemble, cette personne nous apprend qu'il a été bloqué 2 jours avant l'étape du cirque de la solitude pour cause de mauvais temps. Le principal pour nous c'est qu'il a réussi à passer le cirque, pas dans le même sens c'est vrai, mais je me dis que c'est peut-être faisable pour nous.

L'après-midi nous entamons un repos bien mérité, après le coupage de bois sans outil adapté (une hache sans manche et une scie qui ne coupe pas) et une bonne toilette dans le torrent qui se déverse juste à côté du refuge. La température de l'eau doit être à environ 4 ou 5 degrés.