Etape 13

           Dénivelées positives cumulées : 638m                       Temps de marche Topo-Guide, sans pauses    : 4h45
           Dénivelées négatives cumulées : 790m                      Temps de marche réalisé, avec pauses            : 4h40
          Heure du levé                                 : 6h15                         Heure de départ de l'étape                                 : 7h40
           Appréciations strictement personnelles sur le refuge ou gîte à l'arrivée de l'étape.
           Refuge : Pas de chauffage, peu de vaisselle, pas d'électricité, gaz, douche (froide).
           Accueil: Le gardien en résumé est un CON.

Mercredi 26 Mai 2004.

Comme à l'accoutumée la mise en jambe se fait par une petite montée. Celle-ci en pente douce sur environ 500 m, puis en longeant les chalets sur pilotis, nous apercevons sur la droite, un panneau indiquant la direction du GR20, et là tout change. Nous montons abrupt, à travers bois pendant un petit kilomètre. A la sortie du bois, on attaque les barres rocheuses avec ses éboulis. Nous devons passer de la station à 1422 m à Bocca Di Stagnu perché à 2010 m.

La montée est un peu pénible et mal indiquée. Personnellement je me suis trompé trois fois de chemin, heureusement qu'il n'y a qu'un seul passage en haut pour basculer sur l'autre versant. Du haut de Bocca Di Stagnu nous apercevons la chaîne du Monté Cinto qui culmine à 2706 m et la vallée qui descend sur le lac de la Muvrella. En réalité le lac de la Muvrella est en fait de la grandeur d'une mare à canard d'envrion 50 m² mais d'une couleur extraordinaire. Le bivouac est strictement interdit.

La descente jusqu'au lac s'effectue sur un névé et Claude préfère descendre en désescalade à cause de son genou. La suite de la descente se fait en longeant le torrent spasimata ou de magnifiques cascades se déversent les unes après les autres en formant des piscines où l'été il doit y faire bon de s'y baigner. Nous traversons de grandes plaques rocheuses, où des filins d'acier ont été tendus, car quand il pleut ces dalles rocheuses doivent se transformer en patinoires et être très dangereuses.

Après le passage des dalles rocheuses, nous atteignons la passerelle suspendue de Spasimata à 1220 m. Nous franchissons les uns après les autres (enfin presque) cette passerelle qui reste mythique suite au film “les randonneurs”. Je passe le premier pour prendre Claude et Jean-luc en photo, puis je passe l'appareil photo à Jean-luc pour qu'il puisse me prendre aussi en photo. Je repasse de l'autre côté du torrent pour revenir sur mes pas ensuite. Evidemment ce que j'attendais arrive, Claude agite la passerelle pour qu'elle bouge de droite à gauche, ou de gauche à droite, c'est vous qui voyez. Ah, celui là je le connais par cœur. Donc après ce petit amusement nous prenons la direction du refuge comme indiqué sur le panneau à la sortie de la passerelle. Nous grimpons dans une forêt de pins pendant environ 30 minutes et nous arrivons au refuge de Carrozzu. Le gardien fier d'être Corse, affiche bien haut à l'aide d'un tronc de bouleau d'une dizaine de mètres un drapeau à la tête de maure qui surplomb toute la vallée.

Nous nous apercevrons un peu plus tard que c'est un vrai con (excusez-moi de l'expression) mais on ne peut pas dire autre chose. La nuit tombée le gardien ne veut pas éclairer l'intérieur du refuge car cela use les batteries et le chargeur, tout le monde s'éclaire à la frontale.

Quand je vous dis que c'est un con croyez moi c'est vrai. A part faire le mariole avec son ballon de foot, parce que soit disant Monsieur avec un grand M s'il vous plait, a été professionnel. Il a dû couper les citrons à la mi-temps. Un autre gardien de refuge nous avait prévenu que l'accueil n'était pas convivial dans ce refuge. Pendant tout notre séjour, c'est vraiment la seule personne qui nous ai déplu.

Enfin le refuge est sympa, c'est le principal. A la tombée de la nuit nous assistons à un magnifiqne couché de soleil.