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Etape N° 5 & 6
Etape N° 7  
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Etape N° 13
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Etape N° 10 - Refuge de Manganu - Gîte d'étape de Castel de Vergio
           Dénivelées positives cumulées   : 627m                       Temps de marche Topo-Guide, sans pauses   : 6h00
           Dénivelées négatives cumulées  : 642m                       Temps de marche réalisé, avec
pauses           : 5h45
         
 Heure du levé                                 : 6h00                         Heure de départ de l'étape                                : 7h35
           Appréciations strictement personnelles sur le refuge ou gîte à l'arrivée de l'étape.

           Gîte       :
Hôtel, restaurant, ravitaillement, eau trés chaude, bonne literie dans le gîte.
           Accueil: Pas très sympa au premier abord, mais si vous parlez Polonais ça détend l'atmosphère (lire le texte)

Dimanche 23 Mai 2004.

Normalement cette étape part du refuge de Manganu et va jusqu'au refuge de Ciottulu à i Mori. D'après le topo-guide, 8 heures de marche sans pause. Puis l'étape suivante du
refuge de Ciottulu à i Mori au refuge de Tighjettu, 4 heures de marche.
Nous avons décidé de faire la part des choses, deux étapes de 6 heures au lieu de deux étapes de 8 et 4 heures, Claude étant légèrement handicapé à cause de son genou, qui sans rien nous dire souffre en silence. Pour cette première étape, il y a un gîte au col de Vergio, au bout d'environ 6 heures de marche, donc ça tombe bien.
Nos compères de marche Christophe et Damien feront l'étape complète jusqu'au refuge de Ciottulu à i Mori. Nous nous rejoindrons le lendemain au refuge de Tighjettu.
Avant le départ, nous nous partageons entre Jean-luc et moi les choses les plus lourdes que Claude transporte dans son sac, il faut en prendre soin, si on veut qu'il finisse le GR20 en notre compagnie.

       
           La descente vers la bergerie de Vaccaghja
Nous entamons la descente vers la bergerie de Vaccaghja tranquillement pour mettre en jambe Claude. Nous rencontrons quelques vaches et veaux aux abords de la bergerie, le berger n'est pas sur place. Au mois de juillet et août, il est possible d'acheter directement du fromage.
Après le passage de la bergerie, nous traversons une forêt de vieux hêtres dégradés par le temps et des impacts de foudre. Le sol est détrempé, l'eau ruisselle de partout. Une petite heure après, nous rentrons dans la vallée qui nous conduit au lac de Nino. Nous rencontrons sur notre passage des vestiges d'un ancien refuge, le refuge de Campiglione. Nous longeons le Tavignanu, deuxième fleuve de Corse.
           
 Les animaux et la bergerie de Vaccaghja

La vallée qui nous conduit au lac de Nino est remplie de pozzines, il faut bien rester sur le petit chemin sinueux qui fait office de GR20. Ces pozzines sont extrêmement fragiles. Un soir un randonneur nous a dit qu'une personne avait pêché plus de 200 truites en 2 heures dans le lac Nino. A notre approche du lac, un phénomène étrange me surprend un peu, il est vrai que d'habitude les lacs ou étangs très poissonneux, ça frétille un peu. Mais là, ce n'est pas un peu, c'est partout. De l'autre côté du lac les pêcheurs s'affèrent. Quand nous montons de l'autre côté du lac pour prendre la direction de Bocca â Reta, on a presque l'impression que le lac est en ébullition.

                     
   La vallée du lac de Nino                    Les pozzines dans la vallée du lac de Nino                                                                Le lac de Nino
Sur notre passage nous rencontrons une fontaine. C'est la fontaine du lac de Nino ( fontaine di u Lava Di Ninu), puis nous continuons notre montée vers Bocca a Reta. Nous contournons Capu à u Tozzu et rejoignons les crêtes de Serra San Tumasgiu. Depuis les crêtes nous apercevons Capu di u Larici et Bocca San Pedru que nous devons rejoindre. Après une bonne heure de marche nous arrivons à Bocca San Pedru (1452 m).
 
La fontaine
di u Lava Di Ninu
            
         Capu à u Tozzu                  Vue sur Capu di u Larici           Vue sur Bocca San Pedru
A cet endroit, nous pouvons constater que les arbres poussent dans le sens du vent. Nous décidons de faire notre pose repas du midi au col saint Pierre situé une centaine de mètres plus bas. De notre petit bivouac pour le déjeuner nous apercevons la vallée qui va nous conduire au Gîte d'étape Le Castel de Vergio qui en réalité est une station de ski. La descente dans la vallée en sous-bois nous paraît assez longue. Claude commence à fatiguer avec son genou, un œdem commence à prendre forme sur sa jambe.

Nous continuons tranquillement en le laissant passer devant, de façon à suivre son rythme. Nous arrivons à 13h20 et nos compères, Christophe et Damien ont fini de manger et ils avaient décidé de nous attendre pour boire un coup ensemble avant leur départ pour le refuge de Ciottulu à i Mori. A peine arrivée, un vieux Corse (mini 70 ans) nous demande ce que nous voulons, nous lui disons que l'on veut dormir au gîte cette nuit et prendre demi-pension. Nous allons comprendre vite fait que c'est le patron. Le service et le ménage sont effectués par des personnes des pays de l'Est (Pologne). Sur les quatre personnes, une seule parle à peu près le Français. Nous sommes reçus comme des chiens dans un jeu de quilles. Le Corse leurs donne des ordres qu'ils doivent exécuter à la lettre (c'est pire que dans les goulags). Nous arrivons à obtenir un gîte et la demi-pension pour le soir et le petit déjeuner du lendemain. Nous prenons nos quartiers lorsque nos compères sont partis vers le prochain refuge. Nous prenons tous une douche bien chaude, on en profite pour se raser, car depuis le départ je n'ai pas encore eu l'occasion de le faire (8 jours). Après, Claude se repose jusqu'au repas. Lors du repas, Claude et Jean-luc discutent avec la serveuse (la seule qui parle le Français), Claude annonce que toute sa famille du côté de sa mère est polonaise et que la charmante femme de Jean-luc à un nom d'origine polonaise aussi. Tout d'un coup l'atmosphère se détend, elle est presque aux petits soins pour nous. Elle nous raconte que ça fait quelques années qu'elle se fait exploiter par ce vieux corse en travaillant 15 à 16 heures par jour. A la fin du repas, nous lui demandons à quelle heure le petit-déjeuner peut-être servi demain matin, nous arrivons à négocier 7h00. Nous apercevons dans la soirée quelques cochons, dit sauvages, autour du gîte.

           
               Le col saint Pierre          Gîte d'étape le Castel de Vergio
            
  La station de ski du col de Vergio                    Cochons
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