Accueil.
Arrivée (Aéroport de Figari).
Etape N° 1
Etape N° 2
Etape N° 3
Etape N° 4
Etape N° 5 & 6
Etape N° 7
Etape N° 8
Etape N° 9
Etape N° 10
Etape N° 11
Etape N° 12
Etape N° 13
Etape N° 14 & 15
Repos à Calvi.
Conclusion.
Liens.
Dimanche 23 Mai 2004.
Normalement cette étape part du refuge de Manganu et va jusqu'au
refuge de Ciottulu à i Mori. D'après le topo-guide, 8
heures de marche sans pause. Puis l'étape suivante du refuge
de Ciottulu à i Mori
au refuge de Tighjettu, 4 heures de marche.
Nous avons décidé de faire la part des choses, deux étapes
de 6 heures au lieu de deux étapes de 8 et 4 heures, Claude étant
légèrement handicapé à cause de son genou, qui
sans rien nous dire souffre en silence. Pour cette première étape,
il y a un gîte au col de Vergio, au bout d'environ 6 heures de
marche, donc ça tombe bien.
Nos
compères de marche Christophe et Damien feront l'étape complète
jusqu'au refuge de
Ciottulu à i Mori.
Nous nous rejoindrons
le lendemain au refuge de Tighjettu.
Avant le départ, nous nous partageons entre Jean-luc et moi les choses
les plus lourdes que Claude transporte dans son sac, il faut en prendre soin,
si on veut qu'il finisse le GR20 en notre compagnie.
La vallée qui nous conduit au lac de Nino est remplie de pozzines, il faut bien rester sur le petit chemin sinueux qui fait office de GR20. Ces pozzines sont extrêmement fragiles. Un soir un randonneur nous a dit qu'une personne avait pêché plus de 200 truites en 2 heures dans le lac Nino. A notre approche du lac, un phénomène étrange me surprend un peu, il est vrai que d'habitude les lacs ou étangs très poissonneux, ça frétille un peu. Mais là, ce n'est pas un peu, c'est partout. De l'autre côté du lac les pêcheurs s'affèrent. Quand nous montons de l'autre côté du lac pour prendre la direction de Bocca â Reta, on a presque l'impression que le lac est en ébullition.
Nous continuons tranquillement en le laissant passer devant, de façon à suivre son rythme. Nous arrivons à 13h20 et nos compères, Christophe et Damien ont fini de manger et ils avaient décidé de nous attendre pour boire un coup ensemble avant leur départ pour le refuge de Ciottulu à i Mori. A peine arrivée, un vieux Corse (mini 70 ans) nous demande ce que nous voulons, nous lui disons que l'on veut dormir au gîte cette nuit et prendre demi-pension. Nous allons comprendre vite fait que c'est le patron. Le service et le ménage sont effectués par des personnes des pays de l'Est (Pologne). Sur les quatre personnes, une seule parle à peu près le Français. Nous sommes reçus comme des chiens dans un jeu de quilles. Le Corse leurs donne des ordres qu'ils doivent exécuter à la lettre (c'est pire que dans les goulags). Nous arrivons à obtenir un gîte et la demi-pension pour le soir et le petit déjeuner du lendemain. Nous prenons nos quartiers lorsque nos compères sont partis vers le prochain refuge. Nous prenons tous une douche bien chaude, on en profite pour se raser, car depuis le départ je n'ai pas encore eu l'occasion de le faire (8 jours). Après, Claude se repose jusqu'au repas. Lors du repas, Claude et Jean-luc discutent avec la serveuse (la seule qui parle le Français), Claude annonce que toute sa famille du côté de sa mère est polonaise et que la charmante femme de Jean-luc à un nom d'origine polonaise aussi. Tout d'un coup l'atmosphère se détend, elle est presque aux petits soins pour nous. Elle nous raconte que ça fait quelques années qu'elle se fait exploiter par ce vieux corse en travaillant 15 à 16 heures par jour. A la fin du repas, nous lui demandons à quelle heure le petit-déjeuner peut-être servi demain matin, nous arrivons à négocier 7h00. Nous apercevons dans la soirée quelques cochons, dit sauvages, autour du gîte.